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French to English: MADRE AYA General field: Art/Literary Detailed field: Tourism & Travel
Source text - French MADRE AYA
Voilà la description détaillée de ma rencontre avec l’Ayahuesca et les Shipibo. En guise d’introduction je vais parler un peu des événements qui se sont produits avant cette rencontre, mon oncle Manu était déjà parti au Pérou pour rencontrer Lauriano, un chaman descendant d’une lignée Shipibo, chaman de père en fils. En allant là-bas il m’avait déjà décrit son expérience mais je n’y avais pas prêté grande attention puisqu’il a démonisé l’esprit de la marijuana à son retour. Le temps passa et il dû retourner au Pérou suite à une lourde histoire que je ne citerais pas mais qui lui avait fait reprendre sa consommation de marijuana, pour soulager la douleur. Lorsqu’il revint au mois de Janvier, je revenais d’une soirée chez des amis où j’avais bien entendu fumer du cannabis, et là il me dit : « Mon petit neveu, tu vas devoir te faire sacrément nettoyer de l’esprit de la marijuana ! Je le sens, il est en toi. » à moi de répondre : « Mais le cannabis n’est pas fondamentalement mauvais ! ça dépend ce que tu en fait, comment tu l’utilise ! Cette plante a tellement de vertus je ne peux pas dire qu’elle soit négative à 100% ».
Je ne la savais pas encore, mais ce n’étais pas moi qui parlais à ce moment-là.
LA PREMIERE CEREMONIE
J’avais peur, une peur qui se baladait dans mes entrailles, irrationnel. Peut-être le fait d’avoir regardé des documentaires sur l’Ayahuesca la veille m’avait inquiété de voir ces âmes en peines vomissant dans l’obscurité et pourtant ce n’est qu’après les cérémonies que j’ai compris que cette peur ne m’appartenait pas. Nous étions tous assis en cercle dans le salon que nous avions aménagé pour l’événement avec des matelas et des coussins. Une fois en position et à la levée de la nuit, nous nous retrouvions tous illuminé par la seule flamme d’une bougie. Le chaman pris alors la parole et nous dit : « L’Ayahuesca est une plante à traiter avec respect et humilité, on ne la prend pas pour les illusions mais pour la guérison, les illusions ne sont pas importantes, c’est la guérison qui est importante, ouvrez votre cœur à l’Ayahuesca et demandez dans votre cœur sur quoi vous voulez guérir. Durant la cérémonie il faut rester concentré, lorsque que les chants commencent il faut être assis et non pas couché. Le premier chant est un chant de protection qui éloigne les mauvaises énergies, ça peut vous secouer il faut rester concentré ». Alors il commence son chant, comme un sifflement de serpent dans la bouteille qui contient le breuvage amère et acre, quand il eût terminé, mon oncle commença à distribuer dans un petit verre la boisson ocre, chacun boit dans le même verre, un par un dans le sens des aiguilles d’une montre. Puis on éteint la bougie. On se retrouve dans le noir et dans le silence durant environ 30 à 40 minutes, il faut comprendre que le chaman attend le signal de départ de l’Ayahuesca. A partir de là je ne peux que vous révélez mon expérience et mes ressentis, pour ma part je n’ai pas ressenti grand-chose lors de la première cérémonie, mon mental était trop occupé à analyser ce qu’il se passait autour de moi pendant le chant Icaros, au bout d’un moment je pouvais comprendre quand un changement de rythme ou de tonalité ou bien encore un arrêt du chant faisait réagir un autre participant. Mon mental interférait beaucoup, il parlait, il parlait sans cesse, jusqu’à ce que l’esprit de l’Ayahuesca illumine mon esprit pour m’aider à voir clairement comment fonctionnait mon mental. Il faut comprendre que si je peux l’exprimer maintenant ce n’était pas du tout le cas sur le moment. En voyant mon esprit j’ai pris conscience que mon esprit est bien fait, lucide, précis, concis mais qu’est-ce qu’il est chiant ! Il m’emmerde ! Il croit tout savoir, un vrai monsieur je sais tout. J’ai pu réaliser cela car l’Ayahuesca me la « dit » en vérité elle me montrait qu’est-ce qui m’empêchais de me connecter à elle, ou ce qu’il l’empêchait de se connecter à Moi. Plusieurs fois pendant la cérémonie le chaman fait des pauses et ensuite reprend son chant, il commence alors à faire le tour des participants en chantant en face d’eux. Durant les pauses il demande comment nous allons, certain avais vomi dès le premier chant, pour ma part je me sentais bien et n’avais pas du tout envie de vomir, juste quelques montées nauséeuses quand j’entendais les autres remplir leurs bassines. Lorsque Lauriano vint en face de moi pour chanter il me demanda : « Est-ce que tu veux que je te libère de l’esprit de la marijuana ? » Je répondis – Oui.
Il chanta 3 fois, j’étais dans un état léthargique mais très conscient et je ne sentais pas grand-chose et ne savais pas quoi faire, penché en avant j’essayais de me laisser aller le plus possible mais en vérité mon mental interférais beaucoup trop. A la fin du deuxième chant il s’arrêta et me dit : « Tu es dur, tu te bats beaucoup ». Je ne savais pas quoi répondre je dis simplement que je ne savais pas et que je ne comprenais rien. Lors du 3e chant, il garda un chant rythmé et s’arrêta brusquement et il reprit un chant différent avec des notes plus soutenues presque comme des chants tibétains.
Alors une sensation intense et puissante se produisit, j’ai sentis toutes les molécules de mon corps se répandre autour de moi, j’étais sous forme de particules, ce sont les meilleurs mots que je peux utiliser. A la seconde ou cette sensation se fit ressentir il s’arrêta de chanter et il avait l’air satisfait.
La première cérémonie prit fin ici pour moi, bien que de mémoire il continua à chanter pour tous je n’ai pas retenu les autres sensations minimes que j’ai eu. Vers la fin j’eu deux flash phosphorescent, deux illusions furtives, l’une représentait un crâne tribal composé de croissant de lune et l’autre une créature sombre courbée recouverte de dents pointues d’un côté. Mais je n’y ai pas prêté attention, me rappelant que les illusions ne sont pas importantes.
La cérémonie finie, ils rallumaient la bougie et nous partagions tous notre ressenti des événements avant d’aller nous reposer pour le lendemain.
LA DEUXIEME CEREMONIE
Le lendemain pendant la journée, la réflexion est intense, ma conscience intègre tout ce que j’ai vécu la veille et durant la journée je prends un moment pour aller parler avec Lauriano et mon oncle. Je lui demande comment est-ce que je peux faire pour ouvrir mon cœur et me connecter à l’esprit de l’Ayahuesca, il me répondit : « Tu sais, prendre l’Ayahuesca ce n’est pas suffisant, tu dois faire ta part ». Je lui dis que je comprends et lui répond en plaisantant que je vais essayer d’ouvrir les portes de mon cœur avec une hache s’il le faut ! Je lui dis aussi que si hier l’esprit de la marijuana ne veux pas partir alors ce soir je souhaite travailler sur ma tristesse intérieure, il a l’air d’en prendre note. Je ne le réalise pas à ce moment mais cette demande est encore une tentative désespérée de l’esprit de la marijuana pour ne pas se faire nettoyer. La journée passe et de nouveau la peur reviens, je cherche même à aller au travail pour éviter de faire la cérémonie et heureusement il n’y en avait pas. Mon mental cherche toutes sortes de raison de ne pas reprendre la plante, je veux bien refaire la cérémonie mais juste avec les chants. Fort heureusement j’arrive à le dominer et décide immédiatement de m’isoler dans ma chambre pour faire une méditation du cœur avec des sons d’harmonisation en 432Hz. Avant la cérémonie je totalise 2h30 de médiation sur le cœur où je procède comme ceci : 1- Quand mon mental me dérange je lui donne une tâche à faire pour l’occuper, dans ce cas-là, un mantra Om mental, c’est plutôt efficace et ça me permet de me refocaliser sur le cœur. 2- Quand j’inspire je visualise de la lumière rentrer, quand j’expire je condense la lumière dans mon cœur. Jusqu’au coucher du soleil mon mental veux vraiment m’empêcher de refaire une cérémonie mais une heure avant quand mon oncle vient vers moi je lui dis que je suis tendu et il me dit de ne pas m’inquiété. D’une certaine manière cela me remet en confiance pour réaliser cette dernière étape. La deuxième cérémonie commence, comme la première, puis durant une heure et demie, je ne ressens rien. Ma seule préoccupation est pendant ce temps de continuer ma focalisation sur le cœur sans analyser ce qui se passe autour de moi, le mantra Om est très pratique pour ça. A la première pause mon oncle et le chaman parlent et disent qu’ils en ont bavé car la première personne à recevoir le traitement était sacrément prise par la marijuana, ils me disent qu’ils se sont fait attaqué violemment. Pour ce qui est du patient, il dort, le nettoyage ça fatigue ! Une inquiétude intérieure monte et je me demande si moi aussi je les ai attaqués et empêchés de travailler, mon oncle demande au chaman comment je vais et il répond simplement que je suis tranquille. Me voilà instantanément soulagé ! Je note tout de même qu’il a répondu à ma demande sans que je l’ai vraiment formulé. Les chants reprennent et là je commence à avoir des sensations, des fourmis dans le corps et des petits rires qui viennent tout seul. Encore une pause, ils rallument la lumière et mes sensations sont permanentes, le chaman me demande si je veux qu’il fasse baisser l’intensité de la plante. Je lui réponds que non, je me sens bien, j’ai simplement c’est fourmis et ces rires inexplicables. Les chants reprennent dans l’obscurité et là les sensations de fourmis ce font plus forte, je rigole de nouveau, mon oncle me dit tout bas : « Concentre-toi ». Immédiatement je réajuste ma position assise et mets mes mains en prière ou plutôt en mudra en face du cœur et j’utilise toute ma force et ma concentration pour être focaliser sur mon cœur, mes mains transpirent et l’Ayahuesca me fait danser par de petits mouvements circulaire quand tout d’un coup je réalise que les sensations que je ressens ont une direction, le centre de mon corps. Je mets alors toute ma force et mon cœur à aider ces sensations à atteindre leur cible, je ressens cela comme si je traversais des couches, comme les couches d’un oignon. Et soudain je ris, et pris conscience que se rire ne m’appartenais pas, ça me fait un peu peur mais je reprends le contrôle de mon mental et continuer de creuser au fond de moi-même, et maintenant je sens de la tristesse, un profond chagrin, et je me plonge dedans, je pleure en me crispant avec les jambes prises de secousses, mon oncle pause une main réconfortante sur mon épaule que je traduis automatiquement par « Soi fort » et je creuse et je creuse j’ai envie de vomir mais rien ne sors, je crache frustrer dans ma bassine puis les larmes s’arrêtent, je me mets à rire de bon cœur réalisant le travail en train de s’effectuer, les chants s’arrêtent et c’est de nouveau la pause. Ils rallument de nouveau la bougie, je dis au chaman : « Pfiou ! C’est profond un être humain ! » et il me répond avec le sourire : « Ah si, si ! ». Il me dit d’aller m’assoir entre ma mère et mon beau-père, dès que je m’approche j’ai de nouveau envie de vomir, je m’assois la lumière s’éteint et les chants recommencent, de nouveau je pleure, je ne suis plus qu’à 10 centimètre de mon plexus solaire en terme de sensation, mon mental c’est transformé en écran de cinéma et je peux voir projeté dessus, tout ce qu’il se passe à l’intérieure de mon être. J’ai pleinement conscience de ce que le chaman essaye d’effectuer et je le supplie de tout mon être d’ouvrir mon cœur et de creuser encore plus profondément, j’ai des mouvements automatiques qui tapent ma cage thoracique de la pointe des doigts comme si je voulais la percer et je fais mine de creuser plus en imaginant ma base sacrale. Durant tout le processus je répète un bon nombre de fois « Gracias » tout en pleurant. Je commence à me courber vers l’arrière toujours en position assise comme je sens que des filaments sont extrait de mon plexus solaire. Pause. Je me sens soulager, il me reste un seul minuscule point de douleur de la taille d’un atome, pas véritablement une douleur, plus une gêne. Il me demande d’aller m’allonger et de me reposer. Je me dis que j’ai enfin réussi à atteindre le centre et là une conscience me dit : « Non, ce n’est que le début ». Allonger mon oncle répands de l’élixirs floral sur tout mon corps puis les chants reprennent. Alors la descente dans mon être prend une nouvelle direction et un nouveau mouvement, en siphon de mon plexus solaire jusqu’à la base de la colonne vertébrale. Sur l’écran de cinéma de mon mental je peux voire chaque couche traversée, elle possède toutes des parois avec des géométries et des couleurs différentes que j’aperçois comme un daltonien. A la moitié de la descente une vision clair de mon abdomen en transparence me fais voir mes intestins rempli, parasités, par un millepatte dégoutant. C’est alors que j’ai compris ce qu’il était, l’esprit parasite de la marijuana. J’ai pris conscience que les émotions que je ne reconnaissais pas dans les couches supérieures c’était cette chose dégoutante qui me faisait croire que ça m’appartenais. En enlevant des mètres du millepatte de mes entrailles, la descente devient plus aisée, jusqu’à atteindre la fin du siphon qui avait une forme de goutte et dans le creux de la goutte, il y avait un joyau ou une lumière. A cette découverte une vision forte, un fond rouge avec mon cœur et des mains qui le rejoigne en spirale. Mon cœur s’ouvre. J’ai de nouveau pensé : « Est-ce que j’ai atteint le fond de l’être humain ? » et de nouveau une conscience me dit : « Non, tu peux encore creuser ». Je réalise alors que c’est l’esprit de l’Ayahuesca. Ma conscience zoom alors sur ce joyau dont les couches s’enlèvent de nouveau, une fois il est sphérique, une fois il possède des formes de géométrie sacrée, elle se succèdent pendant un moment et soudain, le néant. Ma vision reprend dans un corps de lumière et je le sens entravé, j’ouvre les yeux de ce corps et je vois un énorme millepatte qui m’entrave avec ses pattes acérées. J’utilise alors toute ma force, toute ma conscience, tout mon cœur pour l’arracher de moi, je le pousse de toute mes forces, il se débat mais fini par lâcher prise, lorsque la moitié de son corps cède j’entrevois sa tête avec des antennes et au bout des yeux humains, je suis révulsé. Une sensation physique monte le long de ma colonne vertébrale et jaillis par ma tête. Je fais ma première expérience d’ouverture de la Kundalini. Soudain je suis connecté à tout, et je me retrouve dans un monde où beaucoup d’êtres m’attendent, ils dansent et ils sont heureux que je l’ai est retrouvé, je suis dans le berceau de l’humanité, je me sens comme à la maison.
LA COMMUNICATION
Ils rallument la bougie, je ne bouge pas de ma position, je suis trop occupé à découvrir la télépathie du cœur, je me vois enfant accompagné d’un bébé serpent, tout est illustré en peinture mouvante dans mon esprit. En comprenant tout ce que je viens de vivre je ris de joie à chaque illumination et le serpent rit avec moi, il me guide dans mon cœur et m’apprend comment l’utiliser.
Il est 3h du matin, la bougie est allumée et les autres participants sont en train de partager leurs expériences, pour ma part je reste encore allongé et parfois je réponds à une question mais je n’en ai pas de souvenir, trop occupé à discuter avec l’esprit de l’ayahuesca et à comprendre comment ce monde fonctionne. Je demande à l’Ayahuesca : « Si nous sommes des êtres de lumière d’amour rempli de joie, pourquoi le monde physique dans lequel on vit ne reflète pas ce que nous sommes ? ». Elle me répondra en me projetant dans un bus, je me tiens au milieu avec d’autres humains assis et pendant une fraction de seconde leurs visages se changent en démons et créatures avant de reprendre apparence humaine. Elle me fait clairement comprendre dans mon cœur que nous jouons au jeu des possédés et que tout va bien puisque ce n’est qu’un jeu, le but est de se libéré et de se rappeler ce que nous sommes réellement. Je lui dis alors en rigolant : « Si ça se sont les humains de tous les jours alors à quoi ressemble la sphère politique ! ». Elle rit et me dit : « Tu veux voir ? » et me montra un cercle de personnalité politique encore plus laid que les humains dans le bus. Elle me montra alors mon véritable être et où j’en étais après avoir réalisé tout ce travail, je me vis de profil portant des vêtements traditionnels, lumineux avec un tout petit millepatte qui sortais de mon plexus solaire. Elle me fit comprendre que la purge n’était pas terminée. Elle me montra aussi une image en 5 dimension (je ne sais pas si le terme est exact) de la totalité des couches de mon être et du millepatte qui les traversaient. Je pris alors conscience que l’esprit de la marijuana avais accès à mon énergie divine à ma place et la parasitais, à chaque fois que j’avais utilisé le cannabis pour soulager mes problèmes elle me trahissait en me faisant croire qu’elle m’aidait, qu’elle me guérissait, certains rires et mon chagrin n’étais pas de moi, mon n’être n’est qu’amour et joie, aujourd’hui je l’ai pleinement réalisé et non uniquement mentalement mais avec le cœur.
Jusqu’à 6h30 du matin je n’arrive pas à dormir, mon cœur communique activement, je tourne en rond dans mon lit et fini par me lever pour aller dehors fumer une cigarette, les pieds dans la rosée, je me sens comme un nouveau née. Je digère doucement mon extase totale et retourne me coucher, je m’assoie sur mon lit et observe ma chambre et les objets qui s’y trouve, je réalise alors qu’une peinture faite 2 ans auparavant représente parfaitement le millepatte avec lequel je me suis battu. Mon mental prend conscience de la véritable force du cœur et désormais lui cède la place plus souvent. Je me sens capable d’influencer la matière après cette expérience quantique mais décide sagement de me coucher au lieu de tenter le diable. Je dors jusqu’à midi.
J’ai remercié Lauriano toute la journée, je raconte mon expérience, et je vois mon histoire influencer inconsciemment les personnes autour de moi. On m’appel pour du travail, ah oui, je travaille dans le cannabis légal à Genève. Je vais vers Lauriano et je lui dis que maintenant je dois partir travailler et que cela va être difficile. Il me dit que oui et que je dois m’éloigner de ça ou alors tous mes efforts n’auront servi à rien. Je lui dis alors que ça sera mon dernier jour de travail.
Pendant mes dernières heures de travail l’odeur du cannabis me donne envie de vomir, mon estomac se contracte et l’odeur me fait mal à la tête, désormais je comprends comment cet esprit fonctionne.
« Une vieille légende hindoue raconte qu'il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci :
— Enterrons la divinité de l'homme dans la terre.
Mais Brahma répondit :
— Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera.
Alors les dieux répliquèrent :
— Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans.
Mais Brahma répondit à nouveau :
— Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface.
Alors les dieux mineurs conclurent :
— Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.
Alors Brahma dit :
— Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher.
Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui. »
Translation - English MADRE AYA
Here is the detailed description of my meeting with the Ayahuesca and the Shipibo. As an introduction I will talk a little about the events that took place before this meeting, my uncle Manu went to Peru to meet Lauriano, a shaman descending from a Shipibo family tree, shaman from father to son. While going there he had already described his experience but I had not paid much attention since he was negative about the spirit of marijuana on his return. Time passed and he had to go back to Peru following a heavy story that I would not write about here but which had made him resume his consumption of marijuana, to relieve the pain. When he came back in January, I was returning from a party with friends where I smoked cannabis, and he said to me, "My little nephew, you will have to make yourself damn cleanse of the spirit of marijuana! I feel it, it is in you." To me to answer:" But cannabis is not basically bad! It depends what you do with it, how you use it! This plant has so many virtues I cannot say it is 100% negative. "
I did not know it yet, but it was not me who spoke at that time.
THE FIRST CEREMONY
I was afraid, a fear that was wandering in my bowels, irrational. Perhaps the fact of having watched documentaries on Ayahuesca the day before had worried me to see those poor souls in trouble vomiting in the darkness and yet it was only after the ceremonies that I understood that this fear did not belong to me. We were all sitting in a circle in the lounge we had arranged for the event with mattresses and cushions. Once in the position and at the end of the night, we all found ourselves illuminated by the only flame of a candle. The shaman then spoke and said: "The Ayahuesca is a plant to treat with respect and humility, it is not taken for illusions but for healing, illusions are not important, it is the healing that is important, open your heart to the Ayahuesca and ask in your heart what you want to heal from. During the ceremony one must remain concentrated, when the songs begin one must be seated and not lying down. The first song is a song of protection that keeps away the bad energies, it can shake you so must remain concentrated. Then he begins his song, like a whistling of a serpent in the bottle which contains the bitter and acrid drink, when he had finished, my uncle began to distribute the ocher drink in a small glass, each one drinking in the same glass one by one in a clockwise direction. Then the candle is extinguished. Here we are in the dark and in the silence during about 30 to 40 minutes, it is necessary to understand that the shaman awaits the signal of departure of the Ayahuesca. From there I can only reveal my experience and my feelings, for my part I did not feel much during the first ceremony, my mind was too busy analyzing what was going on around me During the Icaros singing, after a while I could understand when a change of rhythm or tone or even a hold of the singer made another participant react. My mind interfered a lot, he spoke, he spoke incessantly, until the spirit of the Ayahuesca illuminated my mind to help me see clearly how my mind was made. It must be understood that if I can express it now it was not at all the case at that time. When I saw my mind I realized that my mind is well-made, clear-headed, precise, concise but so annoying! It annoys me! He thinks he knows everything; a real knows-it-all so egotist. I was able to realize this because the Ayahuesca "showed me" in truth she showed me what was preventing me from connecting to her, or what it prevented her from connecting to my true self. Several times during the ceremony the shaman pauses and then resumes his singing, he then begins to walk around the participants singing in front of them. During the breaks he asks how we are going, some had vomited from the first song, for my part I felt good and did not want to vomit, just a few nauseous climbs when I heard others filling their bowls. When Lauriano came in front of me to sing he asked: "Do you want me to free yourself from the spirit of marijuana? I answered - Yes.
He sang three times, I was in a lethargic state but very conscious and I did not feel much and did not knew what to do, leaned forward I tried to let myself go as much as possible but in truth my mind interfered a lot too much. At the end of the second song he stopped and said, "You're hard, you're fighting hard." I did not know what to say, I just replied I did not know and did not understand what was happening. In the third song, he kept a rhythmic song and stopped abruptly and he resumed a different tone with more sustained notes almost like Tibetan mantra.
Then an intense and powerful sensation occurred, I felt all the molecules of my body spread around me, I was in the form of particles, these are the best words I can use. At the second that sensation was felt he stopped singing and he looked satisfied.
The first ceremony ended here for me, although from memory he continued to sing but I did not retain the other minimal sensations I had. Toward the end I had two phosphorescent flashes, two furtive illusions, one representing a tribal skull composed of crescent moon and the other a dark creature curved covered with pointed teeth on one side. But I did not pay attention, remembering that illusions are not important.
The ceremony ended, they rekindled the candle and we all shared our feelings of events before going to rest for the next day.
THE SECOND CEREMONY
The next day during the daylight, the reflection is intense, my conscience integrates everything I experienced the day before and during the day I take a moment to talk with Lauriano and my uncle. I ask him what can I do to open my heart and connect to the spirit of the Ayahuesca, he replied: "You know, taking the Ayahuesca is not enough, you have to do your part ". I told him that I understand and replied jokingly that I will try to open the doors of my heart with an axe if necessary! I also tell him that if yesterday the spirit of marijuana does not want to leave then tonight I wish to work on my inner sadness, he seemed to take note. I do not realize it at this time but this request is still a desperate attempt at the spirit of marijuana not to get cleaned up. The day passes and again the fear come back, I even try to go to work to avoid doing the ceremony and fortunately there were none. My mind seeks all sorts of reason not to take the plant, “I will do the ceremony again but just with the songs.” Fortunately, I manage to dominate it and immediately decides to isolate myself in my room to do a meditation of the heart with sounds of harmonization in 432Hz. Before the ceremony I totalized 2h30 of mediation on the heart where I proceed like this: 1- When my mind disturbs me I give him a task to do to occupy it, in this case, a mental mantra OM, it is Rather effective and it allows me to refocus on the heart. 2- When I breathe I visualize the light coming in, when I exhale I condense the light in my heart. Until sunset my mind really wants to stop me from doing a ceremony but an hour before when my uncle comes to me, I tell him that I am tense and he tells me not to worry. In a way it gives me confidence to realize this last step. The second ceremony begins, like the first, and then for an hour and a half, I feel nothing. My only concern is during this time to continue my focus on the heart without analyzing what is going on around me, the OM mantra is very handy for that. At the first pause my uncle and the shaman talk and say they have dropped it because the first person to receive the treatment was darned by marijuana, they tell me that they were attacked violently. As for the patient, he sleeps, the cleaning is exhaustive! An inner anxiety rises and I wonder if I also attacked them and prevented them from working, my uncle asks the shaman how I am going and he simply replies that I am calm. Here I am instantly relieved! I note, however, that he has responded to my request without I actually formulated it. The songs resume and there I begin to have sensations, ants in the body and small laughter that come by itself. Another pause, they light the light and my sensations are permanent, the shaman asks me if I want him to lower the intensity of the plant. I reply that no, I feel good, I simply feel ants and these inexplicable laughs. The songs resume in the darkness and there the sensations of ants make it stronger, I laugh again, my uncle whispers to me: "Focus!". Immediately I adjusted my sitting position and put my hands in prayer or rather a mudra in front of the heart and I use all my strength and concentration to be focused on my heart, my hands sweat and the Ayahuesca makes me dance by small circular movements when all of a sudden I realize that the sensations I feel have a direction, the center of my body. I then put all my strength and my heart to help these sensations reach their target, I feel it as if I were crossing layers, like the layers of an onion. And suddenly I laughed, and realized that laughing did not belong to me, it makes me a little scared but I regain control of my mind and continue digging deep inside myself, and now I feel sad, a deep sorrow, and I plunge into it, I cry, clenching my legs with shaking, my uncle pause a comforting hand on my shoulder that I translate automatically "Be strong" and I dig and dig I feel the need to vomit but nothing comes out, I spit frustrated in my basin then the tears stop, I start to laugh heartily realizing the work being done, the songs stop and it is again break time. They rekindle the candle again; I say to the shaman: "Pfiou! Human are freaking deep! And he answers me with a smile: "Ah yes, yes! ". He told me to go and sit between my mother and my step-father, as soon as I approached I wanted to vomit again, I sat down and the songs began again, again crying, I'm only 10 centimeters from my solar plexus in terms of sensation, my mind is turned into a cinema screen and I can see projected on it, everything that’s happening inside of my being. I am fully aware of what the shaman is trying to do and I beg him with my whole being to open my heart and dig even deeper, I have automatic movements that tap my chest rib cage as if I wanted to pierce it and I pretend to dig more by imagining my sacral base. Throughout the process I repeat many times "Gracias" while weeping. I begin to bend backwards always in a sitting position as I feel that strings are extracted from my solar plexus. Pause. I feel relieved, I have only one tiny point of pain the size of an atom, not really a pain, plus an embarrassment. He asks me to lie down and rest. I tell myself that I finally managed to reach the center and there a conscience says to me: "No, it is only the beginning". My uncle spreads floral elixirs on all my Body then the songs resume. Then the digging into my being takes a new direction and a new movement, siphoning my solar plexus to the base of the spine. On the cinema screen of my mind I can see each layer crossed, it all has walls with different geometries and colors that I see as a colorblind. At the half of the descent a clear vision of my abdomen in transparency make me see my bowels filled, parasitized, by a disgusting centipede. That's when I understood what it was, the parasitic spirit of marijuana. I realized that the emotions I did not recognize in the upper strata was this disgusting thing that made me believe that it belonged to me. Removing meters from the centipede of my bowels, the descent becomes easier, until reaching the end of the siphon which had a drop shaped end and in the hollow of the drop there was a jewel or a light. To this discovery a strong vision, a red background with my heart and hands that join him in spiral. My heart opens. I thought again, "Have I reached the bottom of the human being? And again a conscience said to me, "No, you can dig deeper." I then realize that this is the spirit of the Ayahuesca. My consciousness zooming then on this jewel whose layers rise again, once it is spherical, once it possesses shapes of sacred geometry, they succeed one another for a moment and suddenly, the void. My vision resumes in a body of light and I feel it hindered, I open the eyes of this body and I see an enormous centipede which entangles me with its sharp legs. I use all my strength, all my conscience, my heart to snatch it from me, I push it with all my strength, it struggles but finally let go, when half of his body yields I see his head with antennae and at the end, human eyes, I am reversed. A physical sensation rises along my spine and springs from my head. I'm doing my first opening experience of the Kundalini. Suddenly I am connected to everything, and I find myself in a world where many beings await me, they dance and they are happy that I have found it, I am in the cradle of humanity, I feel like at home.
COMMUNICATION
They rekindle the candle, I do not move from my position, I am too busy to discover the telepathy of the heart, I see myself as a child with a baby snake, everything is illustrated as moving painting in my mind. By understanding all that I have just lived I laugh at joy at each illumination and the serpent laughs with me, it guides me in my heart and teaches me how to use it.
It is 3am, the candle is lit and the other participants are sharing their experiences, for my part I still lie down and sometimes I answer a question but I have no memory, too busy to discuss with the spirit of the ayahuesca and to understand how this world works. I ask the Ayahuesca: "If we are beings of love light filled with joy, why the physical world in which we live does not reflect what we are? ". She will answer me by projecting me in a bus, I stand in the middle with other humans sitting and for a fraction of a second their faces turn into demons and creatures before resuming human appearance. It makes me clearly understand in my heart that we play the game of the possessed and that all is well since it is only a game, the goal is to free itself and remember what we really are. I said to him, laughing: "If it is the humans of every day then what is the political sphere like! ". She laughed and said, "You want to see?" "And showed me a circle of politician even more ugly than humans on the bus. Then she showed me my true being and where I was after I realized all this work, I saw myself wearing traditional clothes, luminous with a very small centipede that came out of my solar plexus. She made me understand that the purge was not over. She also showed me a 5-dimensional image (I do not know if the term is correct) of all the layers of my being and the centipede that crossed them. I then became aware that the spirit of marijuana had access to my divine energy instead of me and parasitized it, whenever I had used cannabis to relieve my problems it betrayed me by making me believe that she helped me, that she cured me, some laughter and my grief was not from me, my being is only love and joy, today I fully realized it and not only mentally but with the heart.
Until 6:30 am I cannot sleep, my heart communicates actively, I turn around in my bed and finally get up to go outside to smoke a cigarette, feet in the dew, I feel like a new born. I slowly digest my total ecstasy and go back to bed, I sit on my bed and observe my room and the objects there, I realize then that a painting made 2 years ago represents perfectly the centipede with which I have fought. My mind becomes conscious of the true strength of the heart and henceforth gives way to it more often. I feel able to influence matter after this quantum experiment but decides wisely to go to bed instead of tempting the devil. I sleep until noon.
I thanked Lauriano all day, I told my experience, and I see my story unconsciously influence the people around me. I am called for work, ah yes, I work in legal cannabis in Geneva. I go to Lauriano and I tell him that now I have to go to work and that it will be difficult. He tells me that yes and that I have to get away from it or else all my efforts will have served no purpose. I told him that it would be my last day of work.
During my last hours of work, the smell of cannabis makes me want to vomit, my stomach contracts and the odor hurts my head, now I understand how this spirit works.
Seducing us already with the smell like flies with honey. Besides the first thing a consumer of cannabis does when he got his product is to get drunk of his smell. Never again will I let this parasite return into me and tap into my divine energy instead of me.
Since I didn’t vomit the spirit of marijuana is still inside of me and I need to go to Peru for two weeks of purge which will feel like my uncle said: “As you are going to die”. But I really feel the need to keep the work on this story and see what will be the end of the story.
"An old Hindu legend tells us that there was a time when all men were gods. But they so abused their divinity that Brahma, the master of the gods, decided to take away the divine power and hide it in a place where it would be impossible for them to find it. The great problem was then to find a hiding place for him.
When the minor gods were summoned to a council to solve this problem, they proposed:
Let us bury the divinity of man in the earth.
But Brahma answered,
"No, that is not enough, for the man will dig and find it."
Then the gods replied:
- In this case, let us throw the divinity into the deepest of the oceans.
But Brahma replied again:
No, for sooner or later man will explore the depths of all the oceans, and it is certain that one day he will find it and bring it back to the surface.
Then the minor gods concluded:
- We do not know where to hide it because it does not seem to exist on earth or in the sea of place that man cannot reach one day.
Then Brahma said:
Here is what we will do with the divinity of man: we will hide it deep within him, for it is the only place where he will never think of seeking.
Since that time, the legend concludes, the man walked around the earth, explored, climbed, dived and dug, searching for something inside him. "
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Unless I don't have a lot of feedback, I've been translating book pages and websites for my friends for more than 4 years with all kind of subjects.
I know what a deadline is and will not disappoint you in any way.
I've worked on several music project and gained a lot of experience those last two years, as I met a lot of different people who expanded my vision of music.
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